À la une du travail social : Cheryl Jamieson
Cheryl Jamieson a fait carrière en travail social pour appuyer les enfants et leur famille – et ça lui convient parfaitement.
Elle a commencé en première ligne de la protection de l’enfance en faisant des interventions ciblées, c’est-à-dire en travaillant directement auprès des familles lorsqu’il était établi qu’un enfant avait besoin – ou risquait d’avoir besoin – de protection.
Aujourd’hui, en tant que responsable des services à l’enfance, Cheryl a une vision globale des possibilités et des moyens d’améliorer les services offerts aux enfants et aux familles de l’Île.
« En fait, je ne m’étais jamais imaginée à un poste de direction », explique-t-elle. Pourtant, elle y était bien préparée : son parcours professionnel lui a permis d’acquérir toute l’expérience nécessaire pour entreprendre ses nouvelles fonctions.
C’est un cheminement qu’elle contemple avec bonheur. Bien qu’elle n’hésite pas à admettre que le domaine peut être difficile, Cheryl souligne à quel point son travail est extrêmement gratifiant.
« Le travail social vient souvent en aide aux personnes qui vivent les pires moments de leur vie ou qui traversent des périodes très difficiles, précise-t-elle. Je ne prends jamais mon travail à la légère, car c’est un privilège d’essayer d’appuyer ces gens. Le fait de pouvoir contribuer à créer un changement, ou plutôt d’aider la clientèle à créer un changement, même de façon modeste, est probablement la partie la plus gratifiante de mon travail. »
Selon elle, la dynamique de soutien et de collaboration au sein de l’équipe fait toute la différence – surtout lors des journées les plus difficiles. Dans un domaine en constante évolution, Cheryl a toujours trouvé important d’offrir soutien et compréhension à ses équipes au fur et à mesure que son rôle a intégré des fonctions d’encadrement, puis de direction.
« Nous devons évoluer au rythme de la société, car les problèmes auxquels les gens sont confrontés changent aussi », souligne-t-elle.
Malgré les changements que le domaine peut vivre au quotidien, une chose reste pareille : l’engagement inébranlable envers les enfants de l’Île qui ont besoin des services à l’enfance et à la famille. C’est ce que reflète la nouvelle Child, Youth and Family Services Act (loi sur les services à l’enfance, à la jeunesse et à la famille), dite « historique, révolutionnaire et ambitieuse » par Marvin Bernstein, défenseur des enfants et des jeunes de l’Île-du-Prince-Édouard. Lorsqu’il remplacera la loi actuelle sur la protection de l’enfance, le nouveau texte législatif fera de l’intérêt supérieur de l’enfant la principale considération dans toutes les décisions prises en vertu de la loi.
Il s’agira de la troisième loi sur la protection de l’enfance à encadrer le travail de Cheryl. Elle est particulièrement enthousiasme à l’idée de deux nouveautés prévues par la loi, y compris de permettre aux grands-parents et aux personnes qui s’occupent d’enfants d’en avoir la garde temporaire ou permanente lorsque les services de protection de l’enfance exigent un plan de sécurité.
« Je pense qu’il s’agira d’un changement majeur dans notre travail, mais aussi pour les familles », déclare Cheryl. Les fournisseurs de soins seront ainsi mieux à même de répondre aux besoins des enfants, qu’il s’agisse de l’accès aux soins médicaux ou de quelque chose d’aussi simple que la signature d’un papier pour permettre à un enfant de participer à une excursion scolaire. »
Pour ce qui est des services élargis offerts aux jeunes, Cheryl a hâte de voir passer l’âge maximal de 21 à 25 ans. Ces services facultatifs comprennent l’aide à l’emploi, au logement, à l’éducation et aux compétences interpersonnelles, entre autres.
« Si vous avez élevé les enfants qui sont maintenant adultes, vous savez qu’ils ne sont pas toujours prêts à se lancer pleinement dans la vie adulte à 21 ans, explique-t-elle. Il sera donc très utile de pouvoir offrir un peu plus de soutien, étant donné que le parcours des enfants pris en charge est très différent de celui des autres jeunes adultes. »
Finalement, ce sont ces améliorations qui comptent pour Cheryl. Quelques années après le début de sa carrière, elle a obtenu une maîtrise en travail social. C’est une formation que certaines personnes en travail social peuvent vouloir suivre pour être en mesure d’occuper des postes en dehors du secteur de la protection de l’enfance. Mais pour Cheryl, « le but était de pouvoir faire un meilleur travail [dans la protection de l’enfance]. Ça peut sembler banal, mais c’est vrai. Je souhaitais tout simplement mieux faire mon travail. »