Les carrières en soins palliatifs : une vocation
Après avoir travaillé pendant de nombreuses années dans une unité chirurgicale, où les choses vont très vite, l’infirmière auxiliaire autorisée (IAA) Tonya Crosby n’aurait jamais imaginé qu’elle aimerait travailler dans le domaine des soins palliatifs.
« Je ne savais pas grand-chose au sujet du Centre provincial de soins palliatifs ou du Programme provincial de soins palliatifs avant de voir l’offre d’emploi », se souvient Tonya. « J’ai pensé que ce serait une bonne façon de terminer ma carrière. J’ai posé ma candidature, puis j’ai visité le Centre et je me suis aussitôt sentie moi. »
C’est aussi ce qu’a ressenti le chef du centre, Doug MacFadyen.
« Dès que j’ai franchi les portes, j’ai su que c’était ma vocation », a déclaré Doug. « C’était l’endroit où j’étais censé être. Je dis toujours qu’il n’y a pas de mauvaise journée ici. Le fait de passer du temps en face à face avec les patients est quelque chose de très différent des autres établissements de soins de santé. »
Les soins dispensés au centre reposent sur une approche collaborative.
« Sans les différents rôles, aucun d’entre nous ne pourrait fournir les soins prodigués », a déclaré Tonya. « Aucune partie ne peut fonctionner seule. Je ne peux pas effectuer mon travail sans l’infirmière autorisée, la travailleuse sociale, les médecins et même le personnel de cuisine. C’est unique. »
Doug partage ces sentiments.
« Le personnel du centre est extraordinaire. Il est unique en son genre », a déclaré Doug. « Je dis toujours qu’il faut un certain type de personne pour travailler ici, mais je ne pourrais pas vous dire quel est ce type de personne exactement. Tout le monde a bon cœur, est généreux et va au-delà de ce qui est nécessaire. J’apporte mon aide là où je peux, même si cela dépasse mon rôle. On fait ce qu’on peut pour être là pour les patients et patientes. »
Chaque jour, Tonya est contente de se présenter au travail afin d’apporter des soins aux patients et patientes et d’appuyer leurs familles.
« J’aime les sourires que nous suscitons et la différence que nous faisons chaque jour », dit Tonya avec une larme à l’œil. « Et il ne s’agit pas seulement des patients, mais aussi des familles. Les patients ont un objectif. Leur séjour se termine lorsqu’ils meurent. Ce sont les familles qui gardent les souvenirs. Il est tout aussi important d’être là pour elles que pour les patients. »
Doug estime également que l’énergie dans le centre est différente de celle des autres établissements de soins de santé.
« Ce n’est pas aussi effrayant ou triste que les gens pourraient le penser », a déclaré Doug. « Le Centre de soins palliatifs est un endroit merveilleux. Tout le monde s’amuse quand il le peut. Tout le monde a le sourire. Parfois, je regrette de ne pas avoir changé de carrière il y a de nombreuses années, mais je suis heureux d’être ici aujourd’hui. »
« C’est un autre type de soins infirmiers. Le travail que je fais ici est plus gratifiant que tout autre travail que j’ai fait dans ma carrière. J’ai l’impression de faire une différence quand je viens travailler, j’aime ça. »
– Tonya Crosby, IAA, Centre provincial de soins palliatifs
Faire face à la mort et aux derniers jours de gens quotidiennement peut être un défi, mais Tonya pense que les émotions sont quelque chose qu’il faut chérir.
« J’ai appris qu’il n’y a pas de mal à pleurer. Auparavant, c’était quelque chose que l’on faisait en privé, mais vous savez, il n’y a rien de mal à montrer ses émotions quand quelqu’un est en train de mourir. Cela montre que vous vous êtes soucié d’eux, même si le temps que vous avez passé ensemble a été court. »
Doug et Tonya encouragent les personnes qui envisagent une carrière dans les soins palliatifs à faire preuve d’ouverture d’esprit.
« J’aime tout de mon travail. L’espace, le personnel et les patients. Je n’aime rien de plus que d’arriver le matin pour commencer ma journée. Nous sommes comme une famille. »
- Doug MacFadyen, chef cuisinier, Centre provincial de soins palliatifs