Hommage aux personnes qui font des soins de longue durée un endroit convivial comme à la maison

Il faut un type de personnes particulier pour travailler dans le domaine des soins de longue durée.
Qu’il s’agisse des cuisinières et cuisiniers, des nettoyeuses et nettoyeurs, du personnel soignant ou des équipes de loisirs, chaque personne qui franchit ces portes fait partie d’une histoire plus vaste, remplie de compassion et de joie.
Ce sont ces personnes qui font preuve de patience et d’attention, et qui viennent non seulement pour faire un travail, mais aussi pour améliorer la vie des centaines d’Insulaires qui vivent dans les établissements de soins de longue durée publics et privés de l’Île-du-Prince-Édouard.
Le 13 juin marque la toute première Journée des soins de longue durée de l’Île-du-Prince-Édouard.
Cette journée est l’occasion de célébrer les milliers d’Insulaires qui donnent des soins dans les neuf établissements publics et les onze établissements privés de soins de longue durée de la province, et qui soutiennent plus de 1 300 résidentes et résidents grâce à leurs compétences, à leur gentillesse et à leur courage.
Pour marquer cette journée, nous avons voulu poser cette simple question à ceux qui ont choisi de faire carrière dans le domaine des soins de longue durée à l’Île-du-Prince-Édouard : Que signifie pour vous le fait de travailler dans le domaine des soins de longue durée?
Les réponses sont très parlantes.
« Je n’ai pas l’impression d’aller travailler », commente Resmi Raju, infirmière autorisée au foyer South Shore Villa à Crapaud. « C’est comme si je venais visiter ma famille chaque jour. »
Resmi ne travaille au foyer que depuis 2023, mais elle dit que l’effet que cela a eu sur elle est durable.
« C’est un travail utile et gratifiant, même lorsqu’il est stressant », ajoute-t-elle. « Vous êtes entouré de personnes qui se soucient de vous et vous vous occupez de personnes qui sont devenues comme des membres de votre famille. »
Christian Lane, le cuisinier au foyer South Shore Villa, est du même avis.
« Nous nourrissons les gens dans leur foyer », explique-t-il.
« Cela est plus significatif pour moi que de travailler dans n’importe quelle autre cuisine, et je sais que cela est encore plus important pour eux. Nous apprenons le nom des résidentes et des résidents, leur histoire, leurs préférences. »
Lorsque Christian et sa compagne ont eu un bébé et sont allés visiter le foyer, les résidentes et résidents ont tout laissé tomber pour rencontrer sa nouvelle fille.
« Cela les a fait se sentir encore plus comme une famille pour moi. »
Au foyer Riverview à Montague, Claire Gosbee, étudiante en soins infirmiers et préposée aux soins, trouve la joie dans les plus petits moments.
« J’adore border les résidentes et résidents le soir, leur donner des couvertures chaudes », dit-elle. « Voir cette expression de confort sur leur visage... c’est le meilleur moment de ma journée. »
Pour Claire, la relation est mutuelle.
« Ils me donnent quelqu’un avec qui rire, avec qui partager des histoires. Ils m’aident aussi. »
Sa collègue, Jennifer Garnhum, est du même avis. Après 17 ans de travail au foyer Riverview, ses yeux pétillent encore lorsqu’elle parle de son travail.
« Nous nous faisons les porte-parole, nous réconfortons, nous célébrons. Les résidentes et résidents sont notre priorité. »
L’ergothérapeute Karen Nabuurs, du foyer Summerset à Summerside, explique que les soins vont au-delà du soutien physique.
« Il est incroyablement gratifiant de communiquer avec une personne qui ne peut pas parler, mais dont le langage corporel vous dit tout », indique Karen. « Cette connexion – cette compréhension – est puissante. »
Rami Katmouz, assistant en réadaptation au même établissement, l’explique simplement :
« Même les plus petites choses que nous faisons peuvent avoir d’énormes effets. Prendre le temps de leur rendre visite, de discuter : cela compte. C’est important pour eux, et c’est important pour moi. »
Au foyer Whisperwood à Charlottetown, Joseph MacMillan, directeur des activités, considère que son travail ne consiste pas seulement à planifier, mais aussi à prendre le temps de nouer des relations avec les résidentes et résidents, même si cela peut s’avérer difficile.
« Pour bien faire ce travail, il faut être proche des gens », explique-t-il. « Mais cette proximité signifie aussi que l’on souffre davantage lorsque quelqu’un décède. Cette partie ne devient jamais plus facile. Pourtant, il est incroyablement gratifiant d’être là pendant les derniers jours. Même lorsque les résidentes et résidents sont partis, ils restent avec vous. C’est une chose magnifique. »
Pour Dave Moore, directeur des services alimentaires à Enhanced Living à Charlottetown, qui inclut le foyer Whisperwood et le foyer Garden Home, son objectif est clair :
« J’aime l’idée de pouvoir rendre quelqu’un heureux en lui fournissant ses repas dans cette dernière phase de sa vie. Ainsi, lorsque les choses deviennent difficiles ou que quelqu’un me semble difficile, j’essaie de me rappeler que c’est l’occasion d’apporter un peu de joie en lui donnant de la bonne nourriture, et c’est absolument la partie de mon travail que je préfère. »
Chaque fois qu’on demandait à un membre du personnel ce que le travail en soins de longue durée signifiait pour lui, son visage s’illuminait. On pouvait voir les souvenirs défiler sur son visage : les souvenirs, le lien, la joie que procure une carrière en soins de longue durée.
À l’occasion de la Journée des soins de longue durée, nous remercions chaleureusement tous ceux et celles qui travaillent dans ce domaine. Leur travail significatif a des répercussions durables, ressenties chaque jour dans l’ensemble de la communauté.
Célébration de la Journée des soins de longue durée à l’Î.-P.-É., le 13 juin 2025