31
mai
2019

La lutte contre le changement climatique est bénéfique pour la truite mouchetée

Sous la surface des rivières et des ruisseaux, les poissons d’eau douce de l’Île-du-Prince-Édouard n’échappent pas au changement climatique. Les cours d’eau de l’Île sont alimentés par des sources d’eau naturellement fraîche qui s’écoule à une température constante de 7 à 8 °C à l’année. Cela aide à garder l’eau dans la plage de températures fraîches que préfère le saumon de l’Atlantique et la truite mouchetée indigènes ainsi que la truite arc-en-ciel qui a été introduite au début des années 1900.

Toutefois, les effets du temps plus chaud et des tempêtes plus intenses, combinés aux enjeux relatifs à l’utilisation des terres, ont le potentiel d’affecter ces espèces. Les ruisseaux plus plats et qui coulent plus lentement risquent davantage de se réchauffer de manière excessive, particulièrement pendant les étés chauds et secs. L’eau chaude renferme moins d’oxygène que l’eau froide. Une fois que la température de l’eau dépasse les 20 °C, les truites et les saumons commencent à être stressés. Dans l’eau chaude, les poissons peuvent cesser de se nourrir et tenter de trouver de l’eau plus froide en amont plus près des sources. Certains ne survivront pas. Les espèces envahissantes de poissons sont aussi mieux adaptées à l’eau chaude, ce qui peut avoir des répercussions sur nos poissons indigènes.

Les fortes pluies qui découlent des tempêtes plus fréquentes et plus intenses sont aussi préoccupantes. En raison de celles-ci, des milliers de tonnes de sédiments, qui peuvent contenir des produits chimiques, sont arrachées à la terre et s’en vont dans les cours d’eau. Les sédiments recouvrent le gravier et les roches dont les truites et les saumons ont besoin pour frayer. Ils engloutissent et asphyxient les œufs de poisson et remplissent les bassins profonds dont les poissons ont besoin pour se cacher de leurs prédateurs. En plus de tout cela, il y a aussi des répercussions sur les insectes dont ces poissons se nourrissent.

Malgré tout, nous ne sommes pas impuissants à l’Île face à cette situation. Des groupes de protection des bassins hydrographiques et d’autres personnes enlèvent les barrages de castors et les obstacles artificiels pour que l’eau continue de couler et demeure à une température fraîche. Les aménagements de routes prévoient de plus gros ponceaux pour éviter que ceux-ci soient emportés par les eaux. Les ouvrages de contrôle de l’érosion et les pratiques exemplaires en agriculture permettront de retenir les sédiments sur les terres et loin des cours d’eau. Les pêcheurs à la ligne peuvent cesser de pêcher là où la température de l’eau est élevée afin d’accorder un répit aux poissons stressés. Et nous pouvons tous prendre des mesures pour éviter que de nouvelles espèces potentiellement envahissantes soient introduites à l’Île-du-Prince-Édouard.

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et du Changement climatique, Brad Trivers, affirme que les Insulaires connaissent les effets du changement climatique sur la faune et les bassins hydrographiques et s’en préoccupent. « Le changement climatique a des répercussions sur ce que les Insulaires apprécient : de l’eau propre et un environnement sain. Il est essentiel de travailler à la prévention de nouvelles augmentations des températures de l’eau pour qu’il y ait toujours des poissons dans les ruisseaux de l’Île-du-Prince-Édouard. »

Au Canada, la première semaine de juin est la Semaine de l’environnement, une période pendant laquelle on fait la promotion auprès de la population de la préservation et de la protection de l’environnement.
 

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