Un rapport sur la foresterie de l’après-Fiona suggère des changements pour des forêts résilientes
Une analyse actualisée révèle des détails supplémentaires sur la façon dont la tempête post-tropicale Fiona a affecté les forêts de l’Île.
La mise à jour forestière post-Fiona indique que 9,4 % des forêts de l’Île-du-Prince-Édouard ont été touchées par la tempête, c’est-à-dire les zones où plus de 70 % des arbres ont été abattus par le vent. Les impacts dans certaines zones varient, avec 23,3 % des forêts touchées le long de la côte nord.
« Notre dernier rapport sur l’état des forêts a été le premier à inclure des informations sur le stockage du carbone forestier. Les nouvelles recherches menées après l’impact de Fiona jettent un nouvel éclairage sur l’effet de la tempête sur le piégeage du carbone, a déclaré le ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de l’Action climatique, Steven Myers. Nous avons besoin de forêts saines pour jouer le rôle de puits de carbone. Des recherches actualisées comme celle-ci sont essentielles pour comprendre notre budget carbone actuel, afin que nous puissions concevoir des programmes de foresterie et de carboneutralité pour atteindre nos objectifs. »
Les arbres debout sains absorbent le carbone, tandis que les arbres tombés se décomposent et peuvent émettre du carbone. Actuellement, les forêts de l’Île-du-Prince-Édouard absorbent plus de carbone qu’elles n’en émettent, ce qui contribue à compenser les émissions de la province. Cependant, Fiona a réduit la quantité de forêts qui absorbent le carbone dans son ensemble.
Le rapport montre que les peuplements de feuillus ont été légèrement plus touchés par la tempête que les peuplements de résineux en raison du moment où la tempête s’est produite, car les feuillus étaient en pleine feuille, ce qui a eu un impact plus important sur ces arbres à larges feuilles.
Les plantations établies au cours des 25 dernières années ont été beaucoup moins touchées que celles qui ont été plantées dans les années 1980. Cela est principalement dû au fait que les arbres les plus grands sont plus sensibles aux vents violents. Le rapport suggère d’ajuster la production des pépinières, ce qui est en cours. La pépinière provinciale est beaucoup plus diversifiée et produit des arbres qui seraient plus résistants aux grandes tempêtes de vent et au changement climatique. Elle est en passe de combler le manque de 20 000 arbres feuillus et d’accroître encore la production de bois feuillus tout en tenant compte des menaces futures liées aux insectes et aux maladies.
Les arbres abattus peuvent constituer un risque supplémentaire de feux de forêt. La province continue d’accroître ses investissements dans la lutte contre les incendies de forêt et prévoit de créer des postes permanents à temps plein dans ce domaine, de mettre en place de nouvelles équipes saisonnières dont la priorité est de lutter contre les incendies, et de continuer à développer l’équipement et la formation.
Des travaux sont en cours pour mettre à jour le manuel de gestion forestière, qui fixe des normes pour les travaux effectués dans le cadre du programme d’amélioration des forêts ou sur des terres publiques. Le manuel révisé inclura les meilleures pratiques de gestion des combustibles afin de réduire les risques d’incendie et mettra davantage l’accent sur le changement climatique.
La mise à jour forestière post-Fiona peut être consultée sur la page Web des forêts insulaires.
Information aux médias :
Katie Cudmore
Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de l’Action climatique
katiecudmore@gov.pe.ca