Stimuler les connexions – et la confiance – chez les enfants par le jeu à l’extérieur

La plage tout près où vous vous baigniez toujours.
Votre arbre préféré pour l’escalade.
La forêt que vous exploriez derrière la maison de votre enfance.

« La plupart d’entre nous pouvons nous rappeler un lieu dans la nature avec lequel nous avions une connexion spéciale », explique Hannah Gehrels, coordonnatrice de projet à Wild Child PEI.

« Des souvenirs de cet endroit restent gravés dans notre mémoire à l’âge adulte. »

Selon Hannah Gehrels, nous revisitons souvent ces souvenirs ou ces endroits magiques à l’âge adulte parce que nous savons que c’est bon pour notre bien-être mental.

« Avec Wild Child, j’espère entre autres donner aux enfants de telles expériences mémorables, pour leur bien-être mental et leur résilience. »

Wild Child Forest School est un programme récréatif conçu pour stimuler la connexion des enfants avec la nature par le jeu, par exemple en construisant des forts, en apprenant sur les plantes et les animaux et en observant le changement des saisons.

Beau temps, mauvais temps, qu’il fasse chaud ou froid, le programme Wild Child se déroule entièrement à l’extérieur, ce qui permet aux jeunes insulaires d’établir une connexion profonde avec la nature et l’environnement. Les participantes et participants ont de 3 ans à 14 ans.

« On pourrait penser que nous ne faisons rien d’autre que jouer dehors, poursuit Hannah Gehrels. Mais c’est aussi un grand apprentissage social. »

En plus des enseignements sur la nature, les enfants apprennent à régler des conflits, résoudre des problèmes et négocier avec les autres de manière respectueuse.

« Les enfants ne se rendent même pas compte de la quantité de choses qu’elles et ils apprennent. »

Récemment, l’organisme a reçu une subvention de l’Alliance pour le bien-être mental de l’Île-du-Prince-Édouard, un organisme appuyé par le gouvernement qui cherche à renforcer et à soutenir des initiatives qui stimulent la résilience individuelle, familiale et communautaire.

La subvention fournira les fonds nécessaires aux activités du programme Wild Child pour les trois prochaines années.

« J’ai pleuré quand j’ai su la nouvelle », raconte Hannah Gehrels, qui a profité de l’encadrement individuel offert aux demandeurs par l’Alliance, et qui rend le processus de demande de subvention encore plus accessible.

Hannah Gehrels explique que, grâce au financement, l’organisme peut continuer son travail important avec les enfants dans le cadre de Wild Child, peu importe les circonstances.

« Nous voulons vraiment que ce programme soit accessible aux personnes qui en ont le plus besoin », précise Hannah Gehrels.

L’organisme soutient les familles autochtones, noires et de couleur, les enfants 2SLGBTQ, les familles à faible revenu ainsi que les enfants neurodivergents, les enfants atteints d’autisme ou d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ou ayant une incapacité physique.

« Je crois qu’il est vraiment important pour les enfants d’avoir un endroit où elles et ils se reconnaissent et peuvent être elles-mêmes et eux-mêmes. »

Selon Hannah Gehrels, donner aux enfants l’occasion d’être dehors – loin de leurs parents, dans un milieu sécuritaire et favorable – aide à renforcer leur autonomie et leur confiance.

Cela aide aussi les enfants à aimer les défis et à améliorer leur résilience, un des principaux objectifs de l’Alliance pour le bien-être mental de l’Île-du-Prince-Édouard.

« Beaucoup de tuteurs et parents m’ont dit avoir remarqué que leur enfant a une meilleure estime de soi et confiance en soi, parce que les enfants essaient beaucoup de nouvelles choses pendant les excursions en forêt. »

D’après Hannah Gehrels, tous les enfants devraient avoir l’espace et le soutien nécessaires pour jouer dans la nature – et y établir une connexion.

De plus, nouer des relations avec les autres est une aptitude à la vie quotidienne importante pour les enfants aussi, explique Hannah Gehrels, y compris pour leurs relations avec elles-mêmes et eux-mêmes.

« Passer du temps dehors est vraiment important pour bien des enfants sur le plan du bien-être mental. Parce que, quand on est dehors, on est plus libre d’être soi-même. »