« Ça en fait le travail de quelqu’un »

Joan et Gérard Adams

Le programme de service de liaison pour fractures (FLS) vise à prévenir les blessures qui chamboulent la vie.

La famille de Joan Adams avait planifié des vacances en Nouvelle-Écosse depuis longtemps.

« Nous avions commencé à en parler pendant la pandémie de COVID-19, mais nous voulions attendre de nous sentir en sécurité », explique-t-elle.

Sa famille a donc loué une série de chalets près de la mer en août 2021. L’un des premiers soirs, Mme Adams passait d’un chalet à l’autre pour rendre visite à des proches qu’elle n’avait pas vus depuis si longtemps.

« Il avait plu ce soir là, se rappelle-t-elle. Un patio était glissant, et les planches se sont brisées sous mes pas. La chute a été brutale, et je me suis fracassé l’épaule droite. C’était une fracture terrible. Il n’y avait rien d’autre à faire que de remplacer l’articulation. »

Les fractures comme celles de Mme Adams inquiètent toujours la Dre Martha Carmichael, gériatre interniste et directrice médicale provinciale des soins aux aînés à Santé Î.-P.-É.

« Je vois ça tellement souvent, observe-t-elle. Une personne plus âgée se présente à l’hôpital avec une fracture du poignet ou de l’épaule. Je sais que je vais la revoir de six mois à un an plus tard pour une autre fracture. Souvent, ce n’est qu’une question de temps avant une fracture de la hanche, qui peut avoir des répercussions dévastatrices sur la vie d’une personne. En tout, 60 % des gens qui se cassent la hanche ne retrouvent pas complètement leur mobilité et leur autonomie. »

En janvier dernier, Mme Adams a encore une fois perdu l’équilibre chez elle, à Stratford :

« Je marchais dans la cuisine et j’ai glissé, raconte-t-elle. En tombant, je me souviens avoir pensé : “Je ne peux pas me recasser l’épaule.” Je me suis tournée et je suis tombée sur l’autre épaule, qui s’est fracturée. »

Cette fois, les soins reçus ont été un peu différents. Dans le cadre de son traitement, elle a rencontré Ashley Poole, infirmière praticienne responsable du nouveau programme de service de liaison pour fractures (FLS) de Santé Î.-P.-É., pendant un rendez-vous à la clinique d’orthopédie de l’hôpital Queen Elizabeth.

« “FLS” signifie Fracture Liaison Service. Ça signifie que, si vous avez plus de 50 ans et que vous vous cassez la hanche, le poignet, l’épaule ou le bassin, vous pouvez vous attendre à me rencontrer. J’évalue les risques de fractures et prescris un traitement préventif aux personnes très à risque. Nous sommes en fait la première province canadienne à offrir ce service à toutes les personnes qui subissent une fracture de fragilisation. »

    – Ashley Poole, infirmière praticienne

Le poste de Mme Poole était demandé par la Dre Carmichael et le Dr Scott Wotherspoon (orthopédiste), entre autres, depuis des années.

« Ça en fait le travail de quelqu’un, déclare la Dre Carmichael. Ça signifie que quelqu’un regarde les fractures soignées à l’hôpital et fait un suivi auprès des patientes et patients pour veiller à ce qu’on assure la santé de leurs os. En évaluant les risques de fractures et en prescrivant un traitement pour contribuer à renforcer les os, nous pouvons réduire jusqu’à 70 % les risques de fractures. »

Mme Adams a rencontré Mme Poole après sa deuxième fracture, et elle lui a immédiatement prescrit un test d’ostéodensitométrie.

« Il y avait vraiment une perte de densité osseuse, mais pas aussi pire qu’on pensait », précise Mme Adams. Elle rigole. « En réalité, j’ai seulement fait une couple de vilaines chutes! Mais je prends maintenant de la vitamine D tous les jours et j’ai des injections du médicament Prolia tous les six mois pour améliorer ma densité osseuse. »Photo du Dr Carmichael et Ashley Poole

« Je travaille avec des patientes et patients à risque élevé pendant un an, je fais le suivi de leurs progrès, poursuit Mme Poole. Cette continuité est importante. J’ai bâti d’excellentes relations avec les autres membres de l’équipe de soin, y compris les orthopédistes, et les fournisseurs de soins primaires, qui me soutiennent beaucoup. »

Mme Adams a pu se rétablir de sa deuxième fracture sans chirurgie. Elle est reconnaissante pour le service et optimiste par rapport à l’avenir :

« Je n’ai pas de médecin de famille à l’Île, alors avoir quelqu’un qui assure un suivi et s’occupe de moi me rassure, explique-t-elle. On m’a dit que je pourrais attendre jusqu’à un an avant de voir un médecin pour discuter de ma densité osseuse. Non seulement ce programme a accéléré le processus, mais à peine sept mois après ma facture, je suis déjà en traitement depuis plusieurs mois. C’est merveilleux. »

Pour en savoir davantage, communiquez avec le Programme provincial de gériatrie, au 902-432-2860.

 

Date de publication : 
le 28 Juillet 2022
Santé Î.-P.-É.

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